La Route 66 : l'itinéraire historique
Aujourd'hui, la Route 66 n'existe officiellement plus. Elle reste toutefois praticable sur 85% de son tracé. Il s'agit désormais d'une succession de segments classés « historiques » qui se perdent parfois dans les grandes villes ou se confondent avec l'autoroute Interstate. Si dans certaines localités la Route 66 reste un axe important de communication, d'autres villes en ont fait des sentiers de randonnée, pistes cyclables ou petits mémoriaux piétons.
Parfois, la Route 66 n'existe tout simplement plus, envahie par la végétation qui a progressivement effacé son tracé, désormais barré de panneaux « Road ends » (fin de la route...).
Ne subsistent alors que des panneaux géants rouillés, abandonnés sur le bord de la route ; des motels désertés, des diners envahis par la végétation et des ponts fantômes dont seules les solides fondations narguent encore le temps.
La résurrection de la Route historique
Au détour des années 1990, un élan de préservation s'empare des États traversés par la 66 et des associations de sauvegarde du tracé commencent à naître. Elles se donnent pour mission d'assurer la promotion de la Mère des Routes, en animant par exemple de petits musées régionaux centrés sur l'impact de la Route 66 dans la région, mais aussi, mais surtout, en entretenant et en complétant sa signalisation et en assurant sa préservation.
C'est à ces volontaires passionnés que l'on doit la plupart des travaux de restauration de bâtiments, d'enseignes publicitaires ou de segments de route réalisés ces dernières années. C'est à eux aussi que l'on doit la très bonne signalisation du tracé historique dans chacun des huit États concernés.
En 1999, Bill Clinton appuie le travail de ces associations en débloquant un crédit de 10 millions de dollars, le « National Route 66 Preservation Bill », destiné à préserver la route ainsi que les attractions et bâtiments qui la bordent.